Utilisé comme alternative au bisphénol A, un perturbateur endocrinien largement reconnu, le bisphénol B présenterait les mêmes propriétés, alerte l’Agence nationale de sécurité sanitaire, dans une publication du 9 mars. Ce n’est pas la première fois que l’Anses tire la sonnette d’alarme à ce sujet.

Le bisphénol B aussi dangereux que le bisphénol A ? C’est en tout cas l’avis émis par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), dans une publication du 9 mars. Selon l’Anses, le bisphénol B présente des propriétés endocriniennes similaires au bisphénol A, voire légèrement plus prononcées.

L’agence avait déjà émis un rapport, le 16 octobre 2019, indiquant des risques identiques pour les deux substances. Elle recommande donc d’identifier le bisphénol B en tant que « substance extrêmement préoccupante » dans le règlement européen REACH.

Le bisphénol B aussi dangereux que le bisphénol A ? C’est en tout cas l’avis émis par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), dans une publication du 9 mars. Selon l’Anses, le bisphénol B présente des propriétés endocriniennes similaires au bisphénol A, voire légèrement plus prononcées.

« Cette classification vise à éviter les utilisations industrielles de cette substance chimique sur le continent européen en remplacement du bisphénol A, et à obliger les importateurs d’articles de consommation à déclarer sa présence dès qu’il dépasse un seuil de 0,1 % dans leur composition », écrit l’agence.

Des effets sur les œstrogènes et les spermatozoïdes

Sur la base des données scientifiques disponibles, l’Anses a établi que le bisphénol B augmente la production d’œstrogènes – hormones femelles – et active les récepteurs aux œstrogènes. Il possède également des « effets néfastes en altérant le système reproducteur mâle : réduction de la production quotidienne de spermatozoïdes, diminution du poids relatif des organes reproducteurs mâles ».

Enfin l’Anses établit un « lien biologiquement plausible entre l’activité endocrinienne et les effets néfastes précités ».

Lire aussi. Des substituts du bisphénol A contiendraient aussi des substances nocives

Si la substance inquiète, c’est parce que les industriels auraient tendance à se tourner vers le bisphénol B en substitution du bisphénol A, alors même qu’il présenterait les mêmes dangers.

Utilisé pour fabriquer des biberons, de la vaisselle…

Aux États-Unis, la substance est enregistrée en tant qu’additif indirect pour certains revêtements et polymères en contact avec les aliments, comme les biberons, la vaisselle ou les conteneurs destinés au stockage.

Bien que « non enregistré dans le cadre du règlement REACH pour être fabriqué ou utilisé comme substance chimique en Europe », le bisphénol B a été retrouvé dans des échantillons biologiques de populations européennes.

Le bisphénol A est interdit depuis 2011 pour la fabrication et la commercialisation des biberons en Europe. Une loi de 2015 interdit en France la fabrication, l’exportation, l’importation et la mise sur le marché de tout conditionnement alimentaire en contenant.

 

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