Certaines personnes aiment être entourées de monde et d’autres apprécient d’être seule et ressentent un décalage entre elles et autrui. Une nouvelle étude suggère que cela pourrait être dû à une différence d’activité cérébrale lorsqu’il s’agit des relations sociales chez les solitaires.
Les relations sociales sont importantes pour le bien-être des êtres humains, pourtant des personnes ne se sentent pas à l’aise en société et préfèrent rester seules. Une étude parue dans The Journal of Neuroscience a analysé l’activité cérébrale de volontaires qui se définissent comme des personnes solitaires. Les résultats suggèrent que ces dernières conçoivent les relations sociales avec les autres différemment.
ors de cette expérience, les scientifiques ont demandé aux 46 participants de réfléchir aux personnes qui constituent leur cercle social mais aussi à des célébrités. Il leur a aussi été demandé de penser à elles-mêmes. Pendant ce temps-là, l’activité de leur cerveau était enregistrée grâce à un IRM cérébral fonctionnel. La zone d’intérêt dans cette expérience est le cortex préfrontal médian dont le rôle cognitif est complexe : prise de décisions, mémoire à court et long terme mais aussi la réponse émotionnelle face à un événement.
Que se passe-t-il dans le cerveau des solitaires ?
Selon la personne à laquelle pense le participant, le cortex préfrontal médian ne s’active pas de la même façon. Les scientifiques ont classé les schémas cérébraux obtenus après l’IRM selon trois catégories : celui provoqué par la pensée d’une personne appartenant au cercle social du participant (proches et connaissances), celui suscité par la pensée d’une célébrité et enfin, celui inspiré par la pensée de sa propre personne.
Plus le lien social entre les personnes est fort, plus l’activité neuronale du cortex préfrontal médian est similaire à celle induite lorsque les participants ont pensé à eux-mêmes. Mais, chez les personnes solitaires, ces schémas cérébraux sont altérés.
L’activité cérébrale diffère beaucoup entre le soi et un ami proche ou une connaissance, mais peu entre un ami proche et une célébrité. Cela pourrait être la traduction cognitive du fossé que certaines personnes solitaires ressentent entre elles et les autres ou encore la sensation de se sentir seul même au sein d’un groupe. Ainsi, la solitude pourrait modifier la façon dont le cerveau perçoit les relations sociales.
Source: www.futura-sciences.com
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